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Blog de Jerphanion
25 janvier 2010

Jacques Martin n'est plus ...

      Jacques Martin s'en est allé, lui qui avait le génie des fins tragiques, voire cataclysmiques, dans ses Lefranc et ses Alix. C'est la destruction d'une cité romaine par la seule influence d'une statue radioactive (Le Dieu sauvage). L'éruption volcanique suivie d'une pluie de météorites qui balaye Sakkara (Le Prince du Nil). L'incendie d'une mer de pétrole qui détruit l'invention d'un apprenti sorcier (L'Ouragan de Feu). La rupture d'un barrage qui noie, provisoirement, le diabolique Arbacès dans La Tiare d'Oribal. L'enterrement grandiose d'Hortalus, dans Iorix le grand, où les Gaulois détournent une cascade puis offrent à leur chef chacun une arme de valeur. La mort de la belle Saïs, qui se sacrifie pour Alix en épousant Djerkao et se laisse tomber sans rien dire du char du prince de Méroé (Le Prince du Nil, encore).

      Alors qu' Edgar Jacobs avait un vrai génie dans le commencement de ses histoires, Martin excellait lorsqu'il fallait y mettre un terme. Incendie purificateur dans Le Cheval de Troie ou La Cité engloutie, lapidation dans Iorix le grand, mort des personnages allés "jusqu'au bout d'eux-mêmes" comme dans Les Légions perdues, Vercingétorix ou encore L'Enfant grec ...

      Pourtant, l'une des scènes les plus déchirantes de l'oeuvre de Martin n'est pas une mort, mais un Adieu, formulé avec classe par Axel Borg (Le Mystère Borg). Le meilleur ami-ennemi de Guy Lefranc doit impérativement quitter son repaire de Venise, car son identité a été découverte. Mais avant de s'enfuir, il jette un dernier regard contemplatif à sa collection d'oeuvres classiques.

LeMystereBorg

      Et si je savais dessiner, voilà à quoi ressemblerait mon hommage ... Adieu, sublime Hergé ! Adieu, fantastique Jacobs ! Adieu, drôlatique Tibet ! Adieu enfin à toi, héroïque Jacques Martin ...

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